Les activités : La mise en place d'un systeme pérenne de gestion du volontariat au Maroc


Les 3 types d'activités dans le cadre du projet sont les suivants :

1. Mettre en place un système de gestion du volontariat au Maroc

Cette démarche s’inscrit dans une logique d’intégration durable du programme au Maroc ; il s’agit ici de mettre en place un système pérenne de gestion du volontariat au Maroc et d’en maitriser la dimension « politique » (c'est-à-dire le volontariat comme outil d’expression de la citoyenneté, moyen d’intégration dans le tissus associatif).

Cette démarche se décline de différentes manières :

a. FORMATION :

  • 4 formations sur la « gestion de projet de volontariat » sont organisées pour les démultiplicateurs marocains, sur les deux ans de la phase d’expérimentation du projet, au Maroc
b. COORDINATION :

  • Un comité de coordination du projet se réunit tous les trois mois, à chaque fois, chez un partenaire différent, afin d’identifier points forts et points faibles du projet, et de définir les grandes lignes stratégiques à venir.
  • Au niveau local, chaque « démultiplicateur » anime un comité d’animation local, composé d’associatifs, de jeunes et de représentants des pouvoirs publics, pour coordonner et partager la gestion du projet au niveau local.
  • Un volontaire français, détaché sur le projet, est basé au Maroc, sur la durée du programme, pour faciliter la coordination et appuyer les différentes actions des partenaires.
c. SUIVI :

  • Un suivi de terrain interne est assuré à chaque phase d’échanges de volontaires par le volontaire français ; ce suivi donne lieu à des comptes rendus et des recommandations
  • Un suivi de terrain externe est régulièrement assuré par le bureau exécutif du PCM ; il donne lui aussi lieu à des compte rendus et recommandations
d. FORMALISATION :

  • Une formalisation de l’ensemble des outils utilisés dans le projet se met en place, sous forme de kits-outils, administratifs et pédagogique.

2. Assurer un échange de volontaires entre chaque association

Dans le cadre du système décrit précédemment, les « démultiplicateurs » marocains effectuent, selon un planning de phases d’échanges qu’ils ont mis au point, des envois et accueils de volontaires pour des durées de trois mois. Les volontaires, préparés, accueillis, nourris et logés, réalisent pour le compte d’associations partenaires des missions d’intérêt général.

Pour les deux premières années du programme, les phases d’envoi et d’accueil des volontaires sont les suivantes :

  • octobre 2008-janvier 2009,
  • avril 2009 – juin 2009,
  • octobre 2009 – décembre 2009
À l’issue de ces trois phases, 56 volontaires auront participé au programme


Le schéma pédagogique du déroulement de chacune des phases est le suivant :


En Amont :

Chaque association partenaire, « démultiplicateur du volontariat » lance des sensibilisations dans sa région ; sensibilisations des jeunes, des autres associations et des pouvoirs publics à la notion de volontariat et aux démarches concrètes qui sont en train d’être menées.

Suite à ces sensibilisations, les demandes de partenariat et de volontariat émergent. Les démultiplicateurs les recueillent et reçoivent ou visitent les demandeurs.
Notons à ce sujet que la demande des jeunes de participer au projet dépasse largement les possibilités de l’expérimentation (56 missions sur deux ans), ce qui démontre un intérêt de la jeunesse marocaine pour la thématique volontariat.

Des partenariats sont tissés avec des associations locales pour construire des missions de volontariat.
Les jeunes candidats au volontariat sont reçus, suivis, puis, au sein de chaque association partenaire, un processus de sélection formalisé détermine les futurs jeunes volontaires.

Les jeunes volontaires sélectionnés sont préparés par l’association d’envoi à l’expérience à venir
Les associations d’envoi et d’accueil échangent à propos du volontaire et de la mission.

Pendant la phase d’échange :

A l’arrivée, chaque volontaire reçoit un briefing concernant :
La ville
La mission
L’aspect logistique

Les volontaires réalisent leurs missions de volontariat dans des associations partenaires du démultiplicateur ou chez un partenaire public (centre de l’Entraide Nationale, établissement de l’Education Nationale)

Ils sont suivis régulièrement par leur tuteur, dans leur association d’envoi et leur association d’accueil

En aval :

A la fin de la mission, un bilan global (professionnel et personnel) est formalisé par le volontaire et les associations d’accueil/d’envoi.

L’association d’envoi suit le volontaire, à son retour, dans son engagement associatif, en lui proposant de s’intégrer à la gestion du projet volontariat et en l’incitant à développer des projets en direction de la jeunesse, issus de son expérience de volontariat.


3. Sensibiliser les pouvoirs publics et impliquer de nouveaux partenaires sur le projet

Le co-financement PCM, programme actuel dans lequel se développe le projet Plateforme Marocaine du Volontariat prendra fin en février 2010 ; l’activité de sensibilisation des pouvoirs publics marocains et de nouveaux partenaires est donc fondamentale pour que le projet puisse s’ancrer durablement.

Ainsi les partenaires assurent un travail de pérennisation du projet, aussi bien au niveau du plaidoyer politique que de la recherche de partenaires financiers, au niveau local, national et international.

Au niveau local :

Chaque démultiplicateur anime un comité de pilotage local qui regroupe :
  • Des membres de l’association démultiplicatrice
  • Des associations partenaires
  • Des représentants locaux des pouvoirs publics
  • Des jeunes
Ces comités, au-delà des aspects opérationnels (Identifier des missions pertinentes sur le territoire et sélectionner les volontaires) servent à impliquer les pouvoirs publics locaux dans la mise en œuvre d’un projet innovant en direction de la jeunesse.

Ce comité assure au niveau de sa province une sensibilisation des autres acteurs publics et une recherche de partenaires financiers susceptibles de soutenir le projet

Au niveau national :

Des cellules « plaidoyer » et « formalisation d’une structure officielle » se sont crées au sein du consortium. Elles œuvrent en parallèle à la formalisation d’une entité juridique unique regroupant les acteurs du projet et à une action de plaidoyer au niveau national, visant à présenter l’action menée et ses intérêts dans le cadre des politiques « Jeunesse/Solidarité/Citoyenneté » au Maroc.

Au niveau international :

Une veille régulière est effectuée par le partenaire français ADICE quant aux financements internationaux qui pourraient venir soutenir financièrement le projet.